gamin a le monde a ses pieds, a l’impression de voler. vega brille si fort dans les airs, se rapproche des hauteurs. des grandeurs d’où il vient. il oubli le môme les problèmes à la maison, les questions sur son existence. hoverboard prend de l’altitude lorsque vega se sent survolté. gamin prend des risques, fait des figures osées pour impressionner les passants et les amis. il sourit le môme, si heureux lorsqu’il se met en danger. vega se sent vivant, brille de mille feu tandis qu’il se marre à gorge déployée. si beau lorsque plus rien ne peut l’arrêter, même pas les règles des adultes trop angoissés. de là-haut il voit le monde entier, ses yeux se perdent dans la masse lorsqu’il s’assoit sur le hoverboard pour reprendre son souffle. juste un instant. prunelles se posent sur un autre enfant égaré. détresse dans le regard face à tant de cruauté. il voit le sourire satisfait se transformer lorsque les mômes s’approchent de lui pour le torturer. ils viennent le tirer brutalement hors de sa petite réalité. il voit le corps lasse se faire pousser, malmener par les agresseurs. personne ne réagit pourtant face à l’horreur. même pas la victime.


gamin prend les choses en main. il n’aime pas voir des groupes se déchirer, si sensible sous ses airs de gamin fait d’acier. il ne réfléchit pas le môme, lorsqu’il fonce dans le tas. drame lorsque l’un des bourreaux se retrouve à genoux devant le timide aux crayons à papiers. tu devrais t’excuser sourire se dessine sur les lèvres du gamin lorsqu’ils s’interpose entre les loups et leur victime. sens de la justice si aiguisée. il n’a pas peur vega lorsque les mômes lui font face, reste solide devant leurs regards impitoyables. sauvage n’a pas peur de jouer des poings, de remettre les chiens mal élevé à leur place. gamin se retourne vers le petit artiste aux airs angéliques tu devrais pas te laisser faire par ces moins que riens. il le souffle juste pour lui, petit sourire aux lèvres pour le rassurer. comme pour lui dire que moi je vais t’aider.

ange déchu refuse d'ouvrir les yeux, même lorsqu'on vient le sauver. parfaitement immobile, comme s'il refusait d'y croire. comme si on l'avait trop souvent abandonné. vega l'observe avec curiosité, garde un oeil sur les sauvages désabusés. il est prêt à se battre, le petit justicier. ne restera pas les bras croisés. parce qu'il n'y a que les faibles qui frappent comme ça. utilisent leur force brute contre des personnes qui ne se rendent pas encore compte de leur pouvoir. je te montrerais que tu es plus que ça, t'inquiète pas. môme édulcoré finit par capituler, ouvre les yeux. sourire captivant se dessine sur ses lèvres, rougeurs peignent ses joues. prunelles du rebel trainent sur le visage de l'enfant tandis qu'il essaye de parler. il en oublie les dangers, laisse les mômes s'approcher.

sauf que cette fois-ci, l'ange se défend. fierté lorsqu'il voit le mec tomber. il sourit à s'en faire mal aux joues, va pour un high-five. sauf qu'il remarque le drame quand il se retourne pour faire face à un corps dénudé. perturbé, alors il n'a pas le temps de se retourner pour les pourchasser. leur foutre une raclée. le bouclé détourne les yeux, ne sait plus où regarder. il ne faut pas s'attarder sur les traits des corps, ça serait malpoli. petit ange cache son torse, alors il enlève son pull. bien joué. tu vois c'pas si dur de détruire des faibles comme eux. tiens prend ça petit sourire lorsqu'il relève le regard. kaléidoscope a le regard figé sur le sol, alors vega lui offre un petit coup dans les côtes. pourquoi tu t'excuses ? c'est moi qui devrais l'être. haussement d'épaules à la dernière partie de la phrase. je sais. j'avais envie non, vega ne reste pas les bras croisés face à l'injustice. il a la chance de ne pas ressentir la douleur, de pouvoir exister dans un monde parfait. gamin se sent obligé à mettre ses dons, sa malédiction au service des autres. silence s'étire un instant, mais les yeux de vega ne lâchent pas l'enfant une seconde. je m'appelle vega. et toi, l'dessinateur ? parce qu'il l'a observé vega, avant même d'être descendu pour l'aider.

vega beaucoup trop sociable, extraverti. petit penchant pour infuser un petit peu de sa confiance en lui, essaye de mettre du baume sur les plaies. gamin ne voit pas un môme brisé, juste un garçon que la vie a un peu maltraité. beaucoup trop d'empathie en lui. c'est comme ça, qu'il a été élevé. bon garçon, juste un peu con. adore trop se mettre en danger tandis qu'il essaye de mettre les autres en sécurité. c'est ça d'avoir une vie bien rangée. il essaye de combattre l'ennui, de se créer des soucis. sauf qu'il ne supporte pas, de voir les traits tirés et le regard un peu triste de malo. t'es fatigué, pas vrai ? il essaye, vega de montrer que pas tous les gens sont comme ça. mais que même si c'était le cas, lui le protégera. t'inquiète, je suis là. je suis pas d'accord avec toi. ils ne le méritent pas. malo, t'es trop bon.

il se détend enfin le joli quand vega fait des efforts pour le cerner. histoire qu'il se sente bien. tu connais pas la sécurité, hein ? vega est fasciné par la créature en face de lui. aimerait pouvoir mieux le comprendre, le cerner. a juste envie de panser ses plaies. sans réellement savoir pourquoi. puis la question, alors le môme hésite. rougit, avant de céder. t'as pas le droit de te moquer. vega n'y comptait pas, est un peu outré. tu penses que je suis comme ça ? sauf qu'il le dit sur le ton de la taquinerie, le pousse un peu de son épaule lorsqu'il se glisse contre lui. vega aime bien, recherche égoïstement de le garder tout près. alors le bouclé se penche à nouveau sur le dessin, menton posé sur l'épaule de l'innocent tandis qu'il observe le bout de papier. regarder les dessins l'excuse facile pour se rapprocher. l'art aussi beau que lui. pensée furtive exorcisée aussit vite qu'elle est arrivée. non, vega. passion déborde d'entre les mots, alors il écoute attentivement le flot. pose des questions au passionné. il voit vega, qu'il adore en parler. tu devrais vendre ça. dit, tu veux pas me peindre ? alors il tape la pause, se fait sensualité. comme les filles lorsqu'elles essaient de prendre le meilleur selfie, bombe les fesses et creuse le dos afin de trouver l'angle parfait. prince arrête rapidement, se marre doucement de sa propre connerie. il se suffit à lui-même, clairement. besoin de personne, l'indépendant. je t'invite et tu viens à la maison. envie d'être autour de lui, parce que le gamin lui fait du bien mine de rien. pas comme les grands ou les autres enfants qui font semblant.

tu as un joli regard. murmure perdu entre les réponses, les questions sans fins au-dessus de ses dessins. comme s'il essayait de le tuer, de l'achever. coeur se meurt à l'intérieur du corps en sang. impression de fragilité lorsque chaque partie de son corps se met à fondre pour lui. anciennes cicatrices s'ouvrent pour le laisser entrer un peu plus dans sa vie, pour lui montrer chaque partie de lui. reprends-toi vega. gamin mal ficelé a du mal à gérer les émotions, l'intimité. innocent ne le pense certainement pas comme ça, de toute façon. pas vrai ? garçon fait taire l'espoir dans sa cervelle, essaye de ne pas y penser. peu d'interdits, mais il préfère ne pas se concentrer sur les sentiments. trop d'opportunités pour se faire mal, s'exploser. douleur physique ne l'atteind pas, mais il y a bien pire que ça dans la vie. alors pourquoi tout prend sens lorsqu'il sourit ? alors vega se détache, fuit loin. fait l'abruti pour oublier la proximité, le coeur en chute libre.

douce mélodie lorsque malo se détend, se lâche un peu plus face aux gamineries. vega aime lui faire cet effet-là. espère que ça durera encore un moment. longtemps. il a déjà décidé, qu'ils seront amis. pour le protéger, lui montrer un peu ce que c'est la vie. le bonheur existe tu sais malo. juste là, au bout de tes doigts. et il ne comprend pas vega, comment un être peut lui procurer autant de bonheur lorsque lui-même n'a l'air de connaître que le malheur. ok j'accepte que tu viennes alors comme s'il ne venait pas de l'inviter. taquine encore, un sourire facile au bord de ses lèvres. mais faut que tu me dises des choses sur toi alors. juste trois... j'invite pas les gens comme ça c'est vrai, parce que vega invite rarement chez lui. parents beaucoup trop investi dans sa vie, alors il préfère généralement se barrer. faut croire que malo pourrait être une bonne influence sur lui. quelqu'un avec qui exister est facile, aisé. un mécanisme, comme respirer. si tu passes mon test, on ira dans l'après-midi. t'as faim ? j'ai pas mangé. vega change de sujet rapidement, facilement. vomit les paroles avant que le cerveau ne puisse analyser les informations. vega prend son hoverboard sous le bras, lui fait un clin d'oeil. trois choses et je te montre le chemin.