douceur dand le regard lorsqu'il boit chaque mot, ses prunelles rivées sur le visage du bouclé. malo brille, aveugle de sa beauté. c'est facile d'être avec lui, surtout lorsqu'il sourit aux taquineries lancées. gamin ne cherche pas à paraître, préfère simplement être. malo lui rappel, qu'exister c'est suffisant. y a pas besoin de faire semblant. mots se déversent d'entre ses lèvres, tandis que malo garde le silence. t'es pas à l'aise avec moi ? pas son genre de douter, alors il fait taire la voix dans son esprit cassé. manches du pull gardées fermement entre ses doigts, comme pour mettre son corps en sécurité. sauf que les doigts viennent frôler sa paume, électricité parcours son être. gamin vient de lui arracher des frissons, myocarde rate un temps. alors il attrape un de ses doigts de sa phalange, juste quelques instants. discrètement. le temps de quelques battements ératiques  pourquoi t'es nerveux vega ? gamin ne comprend pas, pourquoi le coeur ne cesse de battre lorsqu'il le voit, le touche comme ça. mômes récupèrent leurs affaires, hoverboard sous son bras et sac à dos sur son épaule. il reste là pourtant, vega. sourcils froncés lorsqu'il se perd un peu dans ses pensées. tu l'aimes bien, pas vrai ? c'est juste de l'amitié. bouclé efface les pensées délétères, attention volée par la gueule d'ange.

panique lorsqu'il ne pensait pas devoir poser de questions. gamin plisse le nez, réfléchit un instant. t'es gay ? une question vient à l'esprit, mais c'est trop poussé, faut savoir doser dans la vie. puis qu'est-ce que t'en as à foutre, vega ? alors il reste là, pensif. je dois tout faire ici, malo ou quoi? il râle, taquine lorsque son sourire s'agrandit encore. sauf que les neurones ne veulent pas se connecter, le cerveau ne parvient pas à fonctionner. ok, ok, ok. trois doigts se lèvent devant le visage de la douceur, sourire désarmant sur le bord des lippes primo. t'avais quel âge quand t'as su que le père noël était une fabrication ? un doigt se baisse tandis qu'il sourit à sa connerie deuxio. hésitation lorsqu'il sait pas si deuxio est un mot qui existe, hausse les épaules avant de continuer. c'est quoi la chose la plus dingue que t'ais jamais fait ? réflexion intense pour la troisième question, môme vient mordre sa lèvre inférieure lorsqu'il ne reste plus qu'un doigt à baisser. tertio... tertio... si t'étais le chef d'un pays. c'est quoi la première loi que tu mettrais en place ? et vega s'empare du sac du môme sans réfléchir, le garde en ôtage tandis qu'il se met à avancer en direction de la maison, de célestis. allez, traîne pas. j'ai faim. parce que la vérité, malo pourrait lui répondre n'importe quoi.

douceur se fait insolent, choque le bouclé de ses mots. c’est toi qui voulait m’interroger. vega l'observe, outré. sourire amusé se dessine sur les lippes tandis qu'il lui colle son doigt sur son nez. tu prends un peu trop la confiance. sauf que c'est bien. puis tout est pardonné lorsque ce sourire étincelant vient illuminer les traits de l'ange tombé. questions viennent, réponses peignent le caractère du môme. sauf qu'il continu vega, essaye de mieux le cerner. veut trouver des moyens pour le faire briller davantage, d'oublier la timidité. mots sortent plus facilement, bégaiement s'atténue lorsqu'il oubli le joli. vega aime lui faire cet effet. s'accroche au sentiment d'avoir réussi. rire est étouffé lorsqu'il parle du dessin sur le casier. on va faire en sorte que tu vive un peu toi. peut-être. parce que vega ne veut pas l'empoisonner avec ses conneries. gamin a débordé, refuse d'entraîner quelqu'un d'autre dans sa chute aux enfers. sac est volé, gamin se met en chemin. direction sa prison dorée. la cage dont il ne cesse de s'envoler.

puis des phalanges attrapent les siennes, font battre son coeur un peu plus rapidement. le mariage pour tous. rougeurs sur les joues lorsque cette phrase veut tout dire. ou peut-être rien. c'est pas grave vega, tu t'en fous. n'est-ce pas ? créature le dévisage un instant, réfléchit aux prochains mots qui sortiront de sa bouche. j'ai deux mamans. elles vont t'aimer. espérer que malo soit une bonne influence sur le turbulent, surtout. puis ils arrivent à la frontière, vega se met sagement dans la file. puis il sourit pour le rassurer. ouais t'inquiète. ma mère est flic, ils me connaissent. peut-être pas pour les bonnes raisons, m'enfin. ce n'est qu'un détail qui sera omis. pas vraiment un mensonge, après tout. puis vega montre les papiers, pointe malo du doigt, serre ses phalanges pour le calmer. il vient avec moi. ton ferme, sous-entend une vie beaucoup trop aisé. beaucoup trop d'assurance, d'autorité. ils se retrouvent de l'autre côté. seconde frontière pointe le bout de son nez, danse macabre recommence tandis que vega soupire. c'est lassant. d'être en liberté conditionnelle, de devoir respecter les règles mises en place par des cons finis. comme si un niveau représentait ta valeur en tant qu'humain. bouclé s'assombrit quelques secondes, se mord la lèvre et serre ses doigts sur les phalanges de malo. essaye de se rassurer, lorqu'il ne sait pas s'il sera pris pour un enfoiré. un riche con. sauf qu'il efface les pensées. pourquoi t'en as quelque chose à faire s'il t'aime bien ou pas ?

mots taquins suffisent pour briser la confiance ténueuse. créature virulente regrette la phrase lorsque l'ange s'excuse, se défait sous ses yeux. gêné, comme s'il avait fait quelque chose de mal. coup de coude vient se loger dans les côtes du timide, rappel à l'ordre. t'excuses plus jamais devant moi. vega ne croit pas en se justifier. préfère vivre, plutôt que de regretter des décisions cons. gamin se fout du regard des gens. sauf quant il s'agit de son secret, celui qu'il a refoulé. prochaine phrase arrache pourtant un sourire à l'ange après les mots un peu trop violents. t'es bien avec moi ? il l'espère réellement. besoin de se sentir utile, de lui montrer que la vie n'est pas faite d'horreurs. besoin de rendre un peu de confiance en lui. sans se douter que vega aussi a besoin d'aide. ouais, c'est qui qui va s'occuper de toi ? personne réellement aux courants des sombres bails dans lesquels il s'est lancé. des hommes beaucoup trop âgés qui lui demandent de se dénuder pour un peu d'argent de poche. vega essaye de ne pas y penser, n'a pas envie de se perdre dans les pensées noires. c'est mal, il le sait. sauf que c'est sa décision, de se faire sexualiser comme ça. pas vrai ? pourquoi tu fais ça ? t'as pas besoin de thunes vega.

rougeurs peint les joues lorsqu'il est troublé par l'aveu. se demande comment il fait pour lui dire comme ça. sans jamais pensé qu'il réagirait mal. les temps ont changé, c'est plus accepté. sauf que certains pensent toujours que c'est une déviance qu'il fait exorciser. vega pas prêt d'avouer, peur que ça ternisse l'image qu'il a créée. préfère ne pas en parler, garder le silence par peur de se faire rejeter. de perdre des gens autour de lui et de se retrouver seul. j’ai hâte d-de les r-rencontrer. je sais pas trop si elles seront là. gamins arrivent enfin au sommet, marchent dans la rue comme s'ils appartenaient. vega a toujours préféré les niveaux plus bas, n'aime pas cet univers beaucoup trop carré. réservé aux plus riches. quelques mots sont balancés, rougeurs réapparaissent. t'es différent, vega. mots le laissent perplexe, mais il s'arrête, lui fout un pied dans les fesses avant de se marrer. non, je suis comme tout le monde. sauf qu'il est curieux le môme, a besoin de savoir pourquoi. en quoi ? et le môme s'exclame lorsqu'il voit l'univers dans lequel vega a grandi. gamin hausse les épaules, sourit tout de même en voyant l'être excité. heureux de pouvoir lui montrer. ouais, c'est vrai.

gamins traversent les rues, s'enfoncent plus profondément dans les quartiers aisés. traversent le parc avec l'arbre immense, mais vega ne prend pas réellement le temps d'admirer. beaucoup trop habitué. finissent par se trouver devant une grande maison, portail géant entrouvers lorsque les habitants n'ont rien à craindre ici. gamin s'immisce à l'intérieur, ouvre la porte lorsqu'il a oublié de la refermer à clef. maison immense est vide, lumière traverse les grandes baies vitrées. vega traverse l'entrée, le salon pour se caler dans la cuisine. ouvrir le frigo pour voir ce qu'ils peuvent créer. tu veux manger quoi ? avant de se retourner et sourire. ou tu veux que je me foute à poil pour me peindre tout de suite ? et il tire la langue lorsqu'il cherche à le déstabiliser un peu plus, le chercher.

lèvres de l'ange se pincent sous les mots violents. vega regrette pas réellement, espère l'endurcir en lui montrant un peu de douceur. lui faire voir que le monde n'est pas qu'horreur. j'espère que tu sais, que je t'aime bien. comme pour se rattraper, lui montrer que la virulence n'est qu'un front pour la bonté. je suis pas un con, je te promet. vega ne doute pas de lui-même, jamais. prend simplement des pincettes avec la créature qui semble si fragile. il oublie, que les gens ne sont pas aussi sûr que lui. vega a été créé comme ça. confiance inébranlable, certitude d'être aimé. aucun besoin d'être validé. mamans lui ont montré, qu'il était assez. lui ont appris, de ne pas se plier pour éviter la solitude. il vaut mieux être seul que mal accompagné. choisir la solitude plutôt que de céder ses valeurs et sa dignité. vega jamais dans les dramas, des amis de qualité toujours là. impression sauvage pourtant, que malo a pas eu cette opportunité, la chance de bien s'entourer. n'a pas eu la chance de se construire avant que le monde ne veuille le détruire. alors vega s'enlise dans sa vie, sait qu'il pourrait être un ami de qualité. toujours là dans les moments de douleurs, juste pour le soulager. môme lui brise le coeur, impression que malo arrive à peine à respirer. poids du monde trop lourd sur les épaules pourtant bien dessinées.

les mots sont jolis, vega rougit. curiosité le pique lorsqu'il demande en quoi il est différent. comme pour s'assurer, qu'il n'a pas deviné le secret. sourire se dessine sur les lèvres du bouclé lorsqu'il se rend compte, que personne ne saura jamais. vices ne se lisent pas dans ses prunelles, sur son corps abimé. désolé malo, je suis loin d'être parfait. vega a pourtant envie, est rassuré d'être si lisse en surface. parvient à peaufiner son image aux yeux de l'innocent. si seulement tu savais, à quel point je suis explosé. confession de l'ange le fait sourire. tristesse au bord des yeux, quand il lui avoue que sa vie n'est pas facile. pas habituel ? regard se tourne vers le visage du blessé. sourire se dessine sur les lèvres lorsque la créature découvre un monde auquel vega est beaucoup trop habitué. malo est émerveillé par la richesse, oubli qu'il est damné. vega se sent renaître à ses côtés. impression de voir celestis sous un angle nouveau. enfant se rend compte pour la première fois, de la chance qu'il a. d'être né ici, d'avoir des mères capables de tout lui donner. et tu fais quoi vega, de tout ça ? coeur se serre lorsqu'il se rend compte que malo ferait plus de cette bonne fortune. il tenterait, essaierait, réussirait d'être l'enfant parfait. tandis que vega préfère gaspiller le potentiel, sans trop savoir pourquoi.

bouclé se frustre lorsque malo ne lui dit pas. nez se plie légèrement sous l'effet de l'agacement. on peut commander, si tu veux. je veux juste que tu passes un bon moment. je sais qu'en bas, on a pas tout ça si facilement. enfant virulent a toujours manqué de patience. se mord la lèvre lorsqu'il se rend compte qu'il est un peu trop violent. puis le changement de sujet. malo dans l'embarras. rougeurs se peignent sur les joues des gamins pas assez qualifiés. j'en serais honoré. vega aurait ri s'il était pas si gêné. je....je rigolais. vega pas le genre à avoir peur de se mettre à nu. préfère simplement préserver leur amitié. ego pourtant blessé, alors il se mord la lèvre. à deux doigts de lui dire son secret. faut que tu me payes pour que je me foute à poil. et il essaye de rattraper, de cacher. de ne pas parler de sa gêne. préfère dissimuler sous la confiance. préfère lui montrer ce qu'il est sous la forme de blague gênés. est-ce que tu me croirais, si je te disais qui j'étais ?

coeur se pince légèrement sous les mots échangés. vega pensait pas que ce moi aussi lui ferait tant d'effet. vague de sérénité envahit le corps, s'immisce dans chacun de ces atomes. c'est ça, être en paix ? subitement libéré d'un poids qu'il pensait pas porté. liberté (pas celle qu'il essaye de s'inventer). sentiment alien, lorsque tout est une guerre. gamin né dans les hauteurs, mais vivre à nessuan c'est se rendre compte de l'inégalité. ceux qui n'y parviennent pas simplement aveugles, complètement déconnectés. si t'es pas en colère, c'est que tu réalises pas à quel point le monde est explosé. sauf qu'la rébellion entre ses os laisse place au calme. tout semble plus limpide avec malo à ses côtés. toujours envie de tout cramer, mais il préfère rester dans le moment présent pour une fois. se laisse bercer. juste pour cette fois. mais rapidement l'enfant lui rappelle l'intolérance des gens face à la différence. vega se pince les lèvres, se mord la lippe. ravale les sentiments virulents pour pas l'inquiéter. si les gens t'emmerdent malo, moi je serais là pour toi. mots restent coincés au fond de sa gorge. promesse inavouée, parce qu'il sait qu'il peut pas le protéger. pas tout le temps. pas à chaque moment. vega pas à la hauteur face à un système corrompu, une ville habitée par des monstres sans pitié.

sauf qu'ici, vega peut le protéger. sourit face à la créature, lui offre la tablette pour qu'il choisisse quoi manger. bout de technologie, le dernier tout juste sorti lui fait subitement honte. il aime pas le môme, avoir tant d'opportunité au bout de ses doigts tandis que d'autres ont rien que de la poudre pour manger. c'est pas mal en vrai ça. môme lui montre le menu de son restaurant préféré. on lui file toujours des plats en plus, parce qu'ils le connaissent bien. le gamin est un récidiviste lorsque ses mères sont toujours au travail, n'ont pas le temps de cuisiner. puis vega taquine, cherche. je rigolais, moi aussi. sourire léger se dessine sur les lippes acidulées. je suis certain que tu peint des hommes et des femmes nus tous les jours gamineries, mais il tente de le cerner. de comprendre la mécanique de son cerveau, de s'immiscer afin de trouver comment lui plaire. pichenette sur la joue lorsqu'il laisse ses pensées délétères perdre, les intrusives gagnées. considère-moi ton sugar daddy alors. môme lui tire la langue, essaye de lui faire comprendre qu'il veut juste lui montrer des jolies choses. lui faire vivre des expériences dont il n'avait jamais eu la possibilité. le protéger. môme se hisse sur la table, croise les bras en le regardant. reprend la tablette afin de choisir quelques plats, s'arrêter. tu veux que je commande pour toi ? prend pas la peine de penser que ça pourrait être mal vu, de prendre les devants comme ça. faire des choix alors que personne lui a demandé. gamin se laisse déborder par l'excitation, a juste envie de tout lui montrer. d'exister à ses côtés.