Identité( z i g g y ) tornade aux convictions tenaces,
elle éclate avant la moindre bourrasque.
anarchie dans les pensées quand tout autour le monde ne cesse de tourner.
aucune révolution à portée, aucun moyen de crier à l'injustice de la société.
bombe sur le point d'imploser, elle a les traits délicats mais le palpitant en fracas.
et elle aboie ziggy, elle brûle de cette folie.
quand elle veut pouvoir façonner l'univers dans lequel elle vit.
quand elle ne veut plus se contenter des cendres qu'on lui a laissé.

( a i n h o y a ) qu'un nom de plus à porter, qu'un foyer qu'elle a pu côtoyer. orpheline a voyagé, a pu voir l'étendue de ce qu'elle n'a jamais effleuré. une famille, des repères, une mère, un père...

ziggy elle n'est qu'une nobody.

Âge  04.11.2299. v i n g t  d e u x  ans à compter les anniversaires qu'elle n'a jamais pu fêter, les bougies qu'elle n'a jamais pu souffler. gamine a compris trop tôt que son existence n'était qu'une note sur le bas de page d'un livre inachevé.

Occupation clic s'enclenche, image s'imprime et les couleurs s'animent. p h o t o g r a p h e  se créait les souvenirs auxquels elle n'a jamais pu accéder. capturer l'instant pour l'étirer dans le temps. comme un moment volé, un moyen de se rappeler les mémoires oubliées. ziggy elle trouve de la beauté dans l'instantané.

puis y'a le feu au bout des doigts,

y'a la révolution qui agite le coeur las. m e m b r e de la guerilla, bout de femme fait exploser des bâtiments gouvernementaux pour détruire le système. a besoin de donner un coup dans la fourmilière pour que les hauts gradés comprennent qu'ils ne sont pas en sécurité dans leur chateau perché. injustice donnant envie d'hurler, écart social ne cessant d'augmenter. ziggy elle veut montrer le vrai visage de ce gouvernement qui ne cesse de les étouffer.

Etage d'habitation cachée dans les bas fonds, la pollution mord les poumons. b e l o k a n en point de repère au milieu de l'enfer. elle préfère garder un pied à terre ziggy plutôt que de s'exiler là haut où l'hypocrisie règne en maître.

Réputation orpheline turbulente, môme récalcitrante.
qu'une sale gosse de plus, qu'une raclure qui évoluera jamais, qui préfère enchainer les concerts plutôt que travailler.
toujours bloquée à cet étage de pauvreté alors qu'elle aurait pu s'envoler là haut, y vivre sous les rayons du soleil si chaud.
ziggy, c'est l'incompréhension,

le mystère d'une gamine qui a touché les grandeurs mais qui a préféré l'obscurité.

et personne n'arrive à la cerner. car elle ne dit jamais ce qui pourrait la blesser, garde tous les secrets entre ses lèvres pincées.

puis y'a la réalité derrière l'image renvoyée.
y'a l'opposé de tout ce que tout le monde voit dans son reflet.
y'a dahlia, le pseudo de tout ce qu'elle n'est pas. photographe reconnue dans toute la cité mais que personne n'a pu identifier. énigme aux images saturées et à la passion brulante mais aussi intransigeante.

Trait particulier c i c a t r i s e s dévorant sa peau, le corps a changé tout comme l'identité. enfant, coincé dans une enveloppe qui n'était pas la sienne, a pris les devants pour devenir ce qu'il était vraiment.

Situation civile p a s s i o n  pour les gueules d’anges, celles qui vous donnent envie de vous écorcher les phalanges.

Croyance pas de dieu, pas de force supérieure seulement la s c i e n c e pour justifier l'évolution d'un monde qui s'approche de plus en plus de l'implosion.

Espèce sang est rouge comme les joues,
la vie s'écoule entre les veines, vaine.
fragilité du corps humain quand la chair se coupe et que l'existence en découle. et l' a l c h i m i e, science qui donne une raison à la folie.